17 Novembre 2019, le jour que je n'oublierai jamais

Il faisait beau ce dimanche 17 Novembre de l'année 2019.

Avec ma compagne nous sommes sortis faire une petite ballade à pied, en nous rendant dans un magasin d'alimentation pour faire une petite course pour le repas de midi.

En entrant dans le magasin, j'ai soudainement ressenti un malaise intense, j'ai compris que j'allais perdre connaissance, je me suis mis un genou à terre, ma compagne me tenait la main gauche, j'ai le souvenir d'un homme d'un certain age qui m'a dit "Monsieur vous avez besoin d'aide ?" ... pas eu le temps de répondre, trou noir.

Vingt minutes plus tard je rouvrais les yeux allongé sur la civière des pompiers dans leur véhicule d'intervention, bizarrement je n'était pas surpris, probablement parce qu'ils m'ont parlé pendant la crise d'épilepsie, et je devait en avoir conscience, mais je n'ai conservé aucun souvenirs de ces 20 minutes.

Un pompier m'a alors expliqué que j'avais eu une crise d'épilepsie, et que nous allions à l’hôpital pour m'examiner. Je n'avais jamais eu de crise d'épilepsie auparavant.

Une dizaine de minutes plus tard, j'étais aux urgences, moi je me sentais bien, j'aurais pû rentrer, je ne voyait pas pourquoi les médecins voulaient me faire passer un scanner en urgence.

Le scanner à peine terminé, on me ramène dans un endroit ou ma compagne m'attendais (ce qui est très réconfortant d'avoir un proche à ce moment, car on se doute qu'il y a un problème), et en effet un médecin arrive et sans plus de délicatesse qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, il me dit "Monsieur, vous avez  une tumeur cérébrale, on vous garde en observation"

Ce genre de nouvelles devrait logiquement vous mettre dans un état de panique, une tumeur cérébrale, c'est mon cerveau qui est touché, c'est donc grave, et bien non, vous prenez la nouvelle comme si vous le saviez déjà.

Donc après avoir reçu des médicaments pour éviter de refaire une crise d'épilepsie (Keppra 500 mg), on me dirige vers une chambre dans une unité très récente du CHU de Bourg-en-Bresse.

Je m'installe dans ma chambre, et je reçois la visite d'un médecin qui m'explique plus en détails, que j'ai un méningiome qui s'est développé, qu'il allait prendre contact avec L'hôpital Pierre Wertheimer de Lyon en Neuro-chirurgie, pour avoir l'avis d'un expert dans ce domaine.

Voilà, la c'est le moment ou enfin vous comprenez qu'il y a réellement un problème, le méningiome fait la taille d'une mandarine et comprime le cerveau, c'est cette compression qui a provoqué la crise d'épilepsie.

Une crise d'épilepsie, c'est comme si tous les neurones de votre cerveau faisaient un gigantesque feu d'artifice en même temps. (Tilt)

Habituellement ce genre de méningiome provoque des signes avant coureurs, vous pouvez avoir des nausées, des vomissements, des vertiges, des difficultés à parler ou à bouger certains membres.

Le médecin me fait apporter par le personnel soignant les médicaments que je vais prendre pour le soir, et prend congé.

Première nuit à l’hôpital. (Merci les cachets pour dormir, je crois que sans eux, la nuit aurait été très longue)